J’aimerais vous raconter une histoire qui nous est arrivée quand nous vivions en Asie du Sud-Est.

Nous venions d’assister pendant une semaine à une conférence en Thaïlande et étions sur le point de rentrer dans le pays où nous vivions.
Je devais me rendre par avion au Cambodge pour le travail, pendant que Rachel, les garçons et leur tutrice prendraient la route pour remonter chez nous.

Ce retour représentait un trajet de plus d’une dizaine d’heures sur une route de montagne tortueuse, rendue dangereuse tant par l’absence de sécurité, que par les conducteurs et les villageois peu conscients des risques de la circulation.

Après avoir prié ensemble, nos chemins se séparèrent. Pendant les premières heures de mon voyage, tout allait bien, je retrouvai des amis et collègues au Cambodge, et pris avec eux avion, 4X4 et pirogue. Malgré les risques évidents, je ne ressentais aucun danger pour moi-même, mais peu à peu, un malaise prit place dans mon cœur en pensant à ma femme, nos enfants et notre amie.

Sans avoir aucune explication sur ce qui se passait, et dans l’impossibilité totale de pouvoir les appeler, je me sentis poussé par le Saint-Esprit à prier sans relâche pour ma famille.

De leur côté, le petit groupe avançait sur la route de montagne bien connue. Un couple d’amis américains prit un de nos garçons dans sa voiture et suivait celle de Rachel.
Les premières heures du trajet se déroulèrent sans encombre, avec les pauses imposées par ce genre de voyage long et monotone, fait de centaines de virages et d’enfants ennuyés par l’interminable trajet.

Soudainement, alors qu’elle sortait d’un virage, Rachel constata qu’en face d’elle, sur la route, s’étalait une tâche de couleur sombre. Avant qu’elle n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit, la voiture, pourtant une 4X4, se mit à déraper sur de l'huile et à faire un tête à queue sans qu’elle puisse reprendre le contrôle.

Alors qu’elle se trouvait en sens inverse de la circulation, Rachel croisa les regards paniqués de nos amis et de l’un de nos fils dans la voiture qui les suivait.
Dans un même mouvement, le véhicule se mit en travers de la route et partit à reculons en direction du bord de la chaussée opposée à la montagne. Pas de glissière de sécurité, mais un précipice de plusieurs centaines de mètres, rempli de végétation tropicale.

De l’aveu même de l’ami qui se trouvait au volant de la voiture suiveuse, le 4X4 de Rachel sortit de la route et avait déjà une roue arrière dans le vide, quand il se passa soudain quelque chose d’incroyable : sans que rien ne puisse logiquement l’expliquer, la voiture rebondit contre… le vide et revint se positionner en travers de la route !

De leur côté, Rachel et notre amie racontèrent par la suite qu’elles sentirent la voiture rebondir “comme si une main invisible l’arrêtait et la remettait sur la chaussée”. Les enfants, eux, tout à leurs consoles de jeux, eurent à peine le temps de réaliser la situation étrange qui se produisait.

Une fois le véhicule remis dans le sens de la route, Rachel confia au conducteur de la seconde voiture qui venait prendre de ses nouvelles “qu’elle ne voulait surtout pas en parler, de peur de ne plus pouvoir conduire les quatre heures restantes du trajet”. Concentrée, elle reprit la route, et les deux voitures arrivèrent à bon port dans la soirée.

Pendant ce temps, après avoir finalement demandé à tous mes amis au Cambodge de prier avec moi, sentant que quelque chose n’allait pas, j’eus enfin la possibilité de téléphoner et d’apprendre ce qui s’était passé sur la route. Tous ensemble dans deux pays différents, nous louâmes Dieu pour son intervention et sa protection.

Mais ce n’est pas tout, l’histoire se termine ailleurs…

Quelques mois plus tard, nous étions en France pour notre tournée d’églises, quand nous fîmes étape dans l’une des assemblées où nous avions été pasteurs.
Là-bas, à la fin du culte, un très bon ami vint me trouver et me posa avec mystère cette question : “Que vous est-il arrivé tel jour de tel mois ?”

Surpris par sa question, je m’apprêtai à lui répondre que je n’en savais rien quand, soudain, le souvenir me revint : c’était le jour du miracle sur la route de montagne !

Alors, avec un grand sourire il me dit : “Ah… Je comprends maintenant… Voici ce qui m’est arrivé. En pleine nuit, j’ai fait un rêve à votre sujet, où je voyais votre voiture, avec vos enfants dedans, qui tombait d’une route de montagne dans un précipice et, après avoir fait de nombreux tonneaux et s’être arrêtée, tout le monde était mort à l’intérieur… Alors je me suis réveillé en sursaut et j'ai crié à Dieu : “Non, ne permets pas cela !”

Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux ainsi qu’à ceux de Rachel à l’écoute de son récit.

Ce frère bien-aimé, que nous n’avions pas revu depuis des années, avait été réveillé en pleine nuit par le Saint-Esprit et avait intercédé en notre faveur !
Il aurait pu décider de se recoucher, de croire à un mauvais rêve, ou répondre à Dieu qu’il voulait dormir… Mais non, spontanément il s'était laissé réveiller et avait prié pour notre protection… Quel précieux frère !

Ce jour-là, et depuis, quelle reconnaissance nous avons tous pour lui dans notre famille !

Ami(e), êtes-vous disponible pour que le Saint-Esprit vous utilise à une quelconque heure du jour ou de la nuit ?
Quelqu’un dans le monde, proche ou éloigné, a besoin de votre intercession… Répondrez-vous “présent(e)” à la demande de votre Dieu, ou laisserez-vous votre place ?
Y aura-t-il quelqu’un qui prie?